À Callen, la plus petite commune des Landes, la vidéoprotection suscite des débats. Avec ses 170 habitants, cette localité a fait le choix d’installer une unique caméra au carrefour central pour surveiller les routes principales. Cette décision, prise par l’équipe municipale précédente dans un contexte électoral tendu en 2020, soulève aujourd’hui des questionnements concernant l’efficacité et l’utilité de ce dispositif.
Le maire actuel, Yann Bouffin, exprime des doutes sur la nécessité de cette caméra, notamment face à un taux de criminalité très bas dans la commune et un coût annualisé de 1 500 euros jugé excessif. Dans ce cadre, une consultation citoyenne sur la sécurité et les choix d’investissements en matière de vidéoprotection semble être une voie à explorer.
Vidéoprotection : un choix controversé
L’initiative d’installer une caméra de vidéoprotection à Callen a été menée par l’équipe municipale sortante, en réponse à des inquiétudes croissantes concernant la sécurité dans cette commune. Le choix de surveiller le carrefour central a été motivé par la volonté de protéger les habitants et de dissuader d’éventuels actes malveillants. Pourtant, cette décision n’a pas été accueillie sans critiques.
Le maire Yann Bouffin, élu après cette installation, se montre sceptique quant à l’efficacité réelle de ce dispositif. Selon lui, la présence d’une seule caméra à un endroit stratégique ne suffit pas à garantir une sécurité optimale. Ce questionnement soulève des enjeux importants sur la manière dont les petites communes gèrent leur sécurité et leurs ressources financières.
Un coût jugé excessif
Le coût de fonctionnement de la caméra de vidéoprotection à Callen s’élève à 1 500 euros par an. Pour une commune de 170 habitants, ce montant peut sembler disproportionné, surtout dans un contexte où le besoin de sécurité est relatif. Les habitants commencent à se demander si cet investissement est réellement justifié, compte tenu du faible taux de criminalité.
En effet, Callen affiche un bilan sécuritaire plutôt positif avec très peu de cambriolages recensés ces dernières années. Ce constat incite à réfléchir sur la nécessité de maintenir une telle dépense, alors que d’autres priorités pourraient exister pour la commune. Les finances locales sont souvent limitées, et chaque euro dépensé doit être scruté de près.
Le taux de criminalité à Callen
La tranquillité de Callen se reflète dans ses chiffres : le taux de criminalité y est remarquablement bas. Cette réalité soulève une question essentielle : la vidéoprotection est-elle vraiment nécessaire dans une commune où la délinquance est presque inexistante ? Pour les habitants, ce constat pourrait justifier un retour sur investissement plus réfléchi.
Les quelques incidents qui se sont produits dans le passé n’ont pas suffi à créer un climat d’insécurité palpable. Les résidents de Callen semblent donc vivre paisiblement, sans ressentir le besoin pressant d’une surveillance accrue. Cette situation amène à se demander si les priorités en matière de sécurité ne devraient pas être révisées pour mieux correspondre aux réalités locales.
Consultation citoyenne sur la sécurité
Face aux interrogations croissantes autour de l’efficacité de la caméra de vidéoprotection, le maire Yann Bouffin évoque la nécessité d’une consultation citoyenne. Cette démarche pourrait permettre aux habitants de s’exprimer sur leurs préoccupations en matière de sécurité et de sécurité publique. Une telle initiative favoriserait l’émergence d’idées nouvelles et de solutions adaptées aux besoins réels de la commune.
Une consultation citoyenne pourrait également offrir une plateforme pour discuter des priorités en matière de sécurité. Les résidents pourraient alors peser le pour et le contre de la vidéoprotection, mais aussi explorer d’autres options, comme le développement d’activités communautaires pour renforcer les liens entre voisins et favoriser une atmosphère de vigilance collective.
Révision des coûts de vidéoprotection
La question des coûts de la vidéoprotection à Callen est actuellement à l’étude. Le maire et son équipe envisagent de réviser le budget alloué à ce dispositif et d’évaluer la possibilité de réduire les dépenses. Une telle révision pourrait impliquer la recherche de financements alternatifs ou même la mise en œuvre de solutions moins coûteuses.
Cette réflexion sur les dépenses en matière de sécurité s’inscrit dans une dynamique plus large, où les petites communes doivent jongler avec des budgets serrés tout en répondant aux attentes de leurs citoyens. La recherche d’un équilibre entre sécurité et gestion financière est essentielle pour garantir un avenir serein à Callen.
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