Landes : aide d’urgence pour les agriculteurs en détresse

Face à la violence des intempéries de mai 2025, le Département des Landes a pris une mesure exceptionnelle pour venir en aide aux agriculteurs et viticulteurs durement touchés. L’activation rapide du fonds d’urgence sanitaire et climatique illustre l’engagement des collectivités à soutenir un secteur vital, fragilisé par des aléas de plus en plus fréquents. Comment fonctionne ce dispositif ? Quels sont les impacts pour les exploitants ? Quelles perspectives pour la résilience du monde agricole landais ? Voici l’essentiel à retenir.

Une mobilisation immédiate face à l’urgence climatique

Les orages de grêle et les pluies diluviennes de mai 2025 ont causé des dégâts majeurs sur les cultures, détruisant en quelques heures le travail de toute une saison. Conscient de l’ampleur du sinistre, le Département des Landes a déclenché, dès le début du mois de juin, son fonds d’urgence sanitaire et climatique.

• Activation du fonds voté au budget 2025
• Réponse rapide, dès l’été, pour soutenir les exploitants les plus touchés
• Priorité donnée aux viticulteurs, particulièrement sinistrés

Cette décision s’inscrit dans une logique de solidarité et de réactivité, essentielle pour éviter l’aggravation des difficultés financières des agriculteurs.

Une aide financière ciblée pour les agriculteurs et viticulteurs

Des pertes économiques considérables

Les premières estimations font état de pertes allant de 25 000 à 30 000 € pour certaines exploitations de maïs, auxquelles s’ajoutent parfois 10 000 € pour d’autres cultures comme les haricots secs. Même avec une assurance minimale, la couverture reste partielle et le choc économique est brutal.

• 80 % des surfaces de maïs pop-corn touchées dans certaines exploitations
• Pertes cumulées dépassant 40 000 € dans les cas les plus graves
• Un impact direct sur la trésorerie et la pérennité des exploitations

Un accompagnement immédiat et sur le long terme

Au-delà de l’aide d’urgence, le Département soutient également la prévention des risques climatiques via l’Association départementale de lutte contre les fléaux atmosphériques (Adelfa). En 2025, une subvention de 85 804 € a été maintenue, représentant près de 49 % du budget prévisionnel de l’association, pour renforcer la protection des cultures contre les aléas météorologiques.

• Maintien du soutien à la recherche et à la prévention (canons à iodure d’argent, dispositifs anti-grêle)
• Dialogue constant avec les représentants agricoles et les services de l’État pour ajuster les dispositifs
• Mobilisation parallèle du dispositif national des calamités agricoles

Des attentes fortes pour l’avenir du secteur agricole landais

Si l’activation du fonds d’urgence constitue une réponse essentielle, les agriculteurs attendent désormais des mesures plus pérennes face à la répétition des épisodes climatiques extrêmes. La résilience du secteur passe par :

• Une amélioration des dispositifs d’assurance pour couvrir plus efficacement les pertes
• Un investissement accru dans la recherche agronomique et la prévention des risques
• Des politiques publiques adaptées à la réalité du changement climatique

L’enjeu est de taille : garantir la viabilité économique des exploitations, la sécurité alimentaire locale et le maintien d’un tissu rural dynamique dans les Landes.

Conclusion : agir pour la résilience et la pérennité de l’agriculture landaise

La mobilisation du fonds d’urgence par le Département des Landes en ce mois de juin 2025 est une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs frappés par les intempéries. Mais elle rappelle aussi l’urgence de repenser en profondeur la gestion des risques agricoles et l’accompagnement des exploitants.

Vous êtes agriculteur ou viticulteur concerné ? N’hésitez pas à vous rapprocher des services départementaux ou de votre chambre d’agriculture pour connaître les modalités de demande d’aide et les dispositifs complémentaires disponibles. Chaque exploitation compte : ensemble, renforçons la résilience du secteur agricole landais face aux défis climatiques de demain.